Célébration de la journée internationale de la Francophonie par REJADD-Togo

Le monde francophone a célébré le mercredi 20 mars, la 31ème journée internationale de la francophonie.
Placée sous le thème * »En français s’il vous plait »*, cette journée consacrée à la langue française qui unit des millions de locuteurs est l’occasion pour les francophones du monde entier de fêter leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité ,partageant ainsi les valeurs de la Francophonie. Elle constitue un moyen pour les États et gouvernements de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) de célébrer leur lien commun, qui est la langue française, aussi bien que leur diversité.

Depuis juillet 2018 , 127 OING et ONG dont REJADD-TOGO sont accréditées auprès des instances de la Francophonie et forment sa nouvelle conférence des OING. Ces derniéres ont pour principal rôle de contribuer au rayonnement de la Francophonie. L’ une de leurs obligations est de donner de la visibilité aux initiatives et réalisation de la Francophonie.

C’est au regard de cette obligation que dans le cadre de ses activités de promotion de la langue française et à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, célébrée le mercrédi 20 mars, le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement Section-Togo (REJADD-Togo) a organisé les 19 et 20 mars 2019 au CEG d’Awatamé-plateau à Adidogomé un concours de dissertation, de dictée et de culture générale doté de prix à l’intention des élèves de la classe de 3ème dudit collège. Ce concours demarré le mardi 19 mars 2019 a effectivement réuni les élèves de la classe de 3ème du CEG Awatamé- plateau au nombre de 25.

Le premier sujet soumis aux candidats était la dissertation. Le texte met en exergue les inconvénients et avantages de la punition corporelle en milieu scolaire.
Texte : *De nos jours, les organisations luttant pour les droits des enfants interdisent l’usage du bâton en milieu scolaire.*
*Après avoir défendu la position de ces organisations en insistant sur les inconvénients de la punition corporelle, dis les avantages de cette pratique pour les élèves.*

La dictée qui est le deuxième sujet, est tiré du livre de G. Mathé, Le temps d’y penser avec pour titre *Le monde moderne*, édition stock.

La plupart des questions de la culture générale, dernier sujet, ont porté sur la Francophonie.

L’ Objectif visé par cette activité qui s’est tenue sur deux jours, les 19 et 20 mars 2019 est de mettre en lumière la langue française et ses valeurs.

Il s’est agit aussi pour le REJADD- Togo de :

– Contribuer au rayonnement de la Francophonie;
– Evaluer le niveau de la connaissance de la langue française des élèves de la classe de 3ème du CEG Awatamé- Plateau;

– Primer les lauréats du concours.

A l’issue des 3 épreuves, l’élève *KOUWODO Juste Amaure* a obtenu une moyenne de 15 et est déclaré Lauréat du concours suivi de mademoiselle *AMBLESSO Ablavi Akpédjé*, elle a obtenu une moyenne de 14,60 et de mademoiselle *BESU Adjo Grace*, qui a obtenu une moyenne de 14, 33.

Les trois lauréats ont reçu des lots de fournitures scolaires et des enveloppes offerts par les organisateurs.

Ils seront inscrits par le REJADD-Togo dans une bibliothéque pour une durée allant d’un an à trois ans pour la perfection de leur français par la lecture.
La scolarité du gagnant pour le compte de l’année scolaire 2019- 2020 sera prise en charge par les organisateurs dudit événement du monde Francophone.

Le mérite de cette initiative est de créer des clubs francophones dans les écoles primaires et secondaires du Togo pour le rayonnement des objectifs de la Francophonie.
Dans l’avenir, cette initiative sera étendue aux autres établissements scolaires du premier et second degrés du Togo dans le but non seulement de faire à chaque 20 mars de l’année des concours nationaux de dissertation, de dictée, de lecture, de poésie et de culture générale regroupant les élèves du primaire et du secondaire sur toute l’étendue du territoire national et aussi de créer des clubs francophones dans la plupart des écoles primaires, collèges et lycées du Togo.

Liste des 17 lauréats retenus par l’OIF pour bénéficier de l’offre de formation en plaidoyer et communication d’influence , 2ème édition.

Suite à l’appel à candidatures lancé le 6 avril 2020, 17 membres d’ONG et OING accréditées auprès
de la Francophonie, issus de 14 Etats membres de la Francophonie, ont été sélectionnés pour
prendre part à une des deux (02) sessions de formation en « stratégie de plaidoyer et communication
d’influence », organisée par l’OIF en 2020.
A l’issue de l’évaluation des dossiers et des délibérations, les candidatures retenues sont les
suivantes :

  1. Mme Laurentine ASSIGA, Cheffe de projet « communication et relations publiques » du Programme Route des chefferies (RDC) – Cameroun
  2. Mme Cécile AURIOL, Administratrice de l’ACAT, pour la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) – Belgique
  3. Mme Carole AVANDE HOUNDJO, Coordonnatrice du réseau PAMOJA Afrique de l’Ouest – Bénin
  4. M. Djibril BA, Secrétaire Général de l’ONG Association pour la protection de l’environnement et de l’action humanitaire (APEAH) – Mauritanie
  5. Mme Patricia BEAUCHAMP AFADE, Membre du Conseil d’administration des Anneaux de la mémoire – France
  6. M. Romain BETHOULE, Chargé de mission à la Caravane des dix mots – France
  7. Mme Sabah CHRAIBI, Secrétaire générale de COBATY Maghreb Afrique, pour COBATY International – Maroc
  8. M. Mamadou Abdoulaye DIALLO, Directeur de l’ONG Initiative malienne d’appui au développement local (IMADEL) – Mali
  9. M. Mamadou Tafsir DIALLO, Responsable de la coordination sous régionale et du plaidoyer à Secours Islamique France (SIF) – Mali
  10. Mme Aissatou DIOUF, Responsable des politiques internationales et du plaidoyer à Enda Tiers Monde Energie- Sénégal
  11. M. Maurice KATALA, Coordonateur général et d’Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs (AIPD-GL) – Suisse
  12. M. Patrice Arthur MAKOUANTSI, Secrétaire général de l’Association des jeunes Congolais pour le développement (AJCD) – Congo Brazzaville
  13. Mme Ange MBONEYE, Chargée de développement et des partenariats à SOS Sahel International – France
  14. M. Jean-Pascal MOTYNGEA BOTHOLA, Directeur exécutif de l’Institut du Travail d’Afrique Centrale (ITAC) – République démocratique du Congo (RDC)
  15. M. Alseny SALL, Chargé de programme à l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH), pour la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) – Guinée
  16. Mme Lorraine SIMARD, Présidente et cofondatrice du Comité 21 Québec – Canada
  17. M. Zahui Herman YOHOU, Président de l’ONG Soutien aux Prisonniers de Côte d’Ivoire (SOPCI) – Côte d’Ivoire

COVID-19 : APPEL POUR UN MORATOIRE MONDIAL SUR LA PEINE DE MORT PENDANT LA PANDEMIE

COMMUNIQUÉ

                                                                                                      Lomé, le 04 Juin 2020

REJADD-TOGO et la Coalition mondiale contre la peine de mort

COVID-19 : APPEL POUR UN MORATOIRE MONDIAL SUR LA PEINE DE MORT

PENDANT LA PANDEMIE

« Alors que le monde entier s’efforce de sauver des vies avec le COVID-19, toute exécution par un État est contradictoire et perverse » selon Kevin Miguel Rivera Medina, président de la Coalition mondiale contre la peine de mort.

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement section – Togo (REJADD-Togo) et la Coalition mondiale contre la peine de mort appellent tous les pays qui appliquent encore la peine de mort à imposer un moratoire sur les condamnations à mort et les exécutions au motif qu’il est impossible de maintenir des procès équitables et une représentation juridique équitable pendant la pandémie du COVID-19.

« Pendant que certains pays condamnent par visioconférence, comme au Nigéria ou à Singapour, dans d’autres les restrictions ont gravement entravé les droits de ceux qui attendent l’exécution car les cours tournent au ralenti et les cabinets d’avocats sont fermés. Ce sont donc les recours de personnes dont la vie est en jeu qui sont en péril. »

« La crise sanitaire mondiale que nous vivons nous démontre à l’envi quels effets profondément injustes peuvent avoir, sur des personnes déjà fragilisées par la sentence qu’elles subissent, l’absence de visite dans les couloirs de la mort ou un système dans lequel juges et avocats ne peuvent travailler normalement. » Par contraste, les pays qui ont eu le courage, pendant cette période, de faire un pas, petit ou grand, vers l’abolition mettent en lumière le fait que nous vivons tous mieux dans un monde sans cette peine archaïque, cruelle et inhumaine. Le Cameroun, le Kenya, le Maroc et le Zimbabwe ont par exemple accordé des remises de peine et des commutations qui concernent entre autres les personnes condamnées à mort. 

Le 10 octobre prochain, la société civile se mobilisera pour célébrer la 18ème Journée mondiale contre la peine de mort qui mettra en exergue le droit des personnes qui encourent une sentence de mort à être représentées en justice. A cet égard, le rôle des avocats dans la protection des personnes confrontées à la peine capitale est essentiel, alors même que cette protection est aujourd’hui fissurée par la crise sanitaire puisque les avocats peuvent moins facilement assister leurs clients et sont par ailleurs fragilisés économiquement.

Contacts presse :

REJADD-TOGO : Kwassi Assiba Biova JOHNSON, Président, rejaddtogo@gmail.com

Coalition mondiale contre la peine de mort : Aurélie Plaçais, Directrice, aplacais@worldcoalition.org

Du désert à la terre promise : Le Togo nouveau à la croisée de l’option ultime.

Monsieur KLUTSE Djodji, à gauche du monsieur en T-shirt de couleur orange et à droite du monsieur en chemise de couleur bleue.

Du désert à la terre promise : Le Togo nouveau à la croisée de l’option ultime*

Depuis 1990 à ce jour, tous les efforts visant à sortir le Togo de l’indépendance des livres, ont été sommés par des échecs . Toutes les tentatives pour faire renaître un Togo meilleur ont été confrontées à des querelles fratricides qui ont davantage plongé sur tous les plans, le pays dans la pire des situations.

*Que l’on soit de l’opposition ou du parti au pouvoir,* nous avons tous contribué au nom de l’égocentrisme, de la cupidité et du manque manifeste de patriotisme, à détruire ce merveilleux joyau qui était destiné à être l’or de l’humanité.

Cependant, il paraît clair que nous avons épuisé toutes les cartouches à notre disposition. Oui, nous avons fait tout ce qui est logiquement à la portée de la capacité humaine dans le but de crier haut cette victoire nationale qui, malheureusement reste bloquée dans nos gorges attendant cette énergie ultime qui devrait l’extérioriser.

*Quelle pourrait être la source de cette énergie si déjà, les seuls acteurs collectifs sans lesquels rien n’aurait pu être, ont déjà tout essayé même au prix de leur vie?*

La réponse à cette question nous renvoie à la problématique *de l’ultime option*.

Avons-nous encore besoin d’envisager faire usage de *la violence* pour sacrifier des vies humaines pour lesquelles le changement tant crié devrait rendre service?

Avons-nous besoin d’espérer un vingt-huitième *dialogue* pour encombrer le tiroir de nos archives ?

Avons-nous encore besoin de nous tourner vers *une communauté dite internationale* guidée par la préservation de ses intérêts et dont le fonctionnement est au service des plus forts au détriment des faibles ?

N’avons-nous pas déjà tout essayé selon *l’intelligence humaine?*

Si oui, *pourquoi n’envisageons-nous pas manifester cette folie mentale qui consisterait à mener des actions pacifiques, collectives et nationales impliquant nos croyances, à des moments annoncés d’avance et pendant lesquels la communication serait prioritairement accentuée pour permettre à tous les fils et filles de notre pays , à tous ceux qui aspirent à un Togo nouveau, d’exprimer leur adhésion ?*

Pour avoir le résultat que nous n’avons jamais obtenu, il nous faut avec détermination et foi, agir dans une logique extraordinaire.

Peu importe l’obédience religieuse de laquelle l’on se réclame, toutes les croyances convergent vers la reconnaissance d’une autorité suprême désignée sous le nom de Dieu dont la puissance d’opérer est unanimement reconnue et acceptée par tous.

Osons croire que , le temps de faire recours de manière explicite à la puissance divine en guise d’ultime option ,a réellement sonné pour le Togo.

Oui, cela peut paraître incohérent pour nos brillants intellectuels, adeptes de la logique qui, malheureusement, n’ont pu rien faire avec leur intelligence;
Cela peut sembler porter un coup au leadership des politiques qui, ont visiblement montré leurs limites.

Mais il est du devoir impératif du peuple de réaliser, que c’est l’une des manières les plus sûres de tourner la page sombre de son histoire, une autre façon plus responsable de mettre en pratique l’article 150 de notre constitution sans courir le risque de provoquer une répression soldatesque, sanglante de nature .

La paix est le seul acquis, qu’il faut préserver. La vie humaine est vraiment sacrée, tel que soutenu par l’article 21 de la constitution togolaise et les articles 3 et 5 de la DUDH. Nous devons la mettre au centre de nos actions et la défendre en tout. Soyons légalistes dans nos démarches pour obtenir des résultats qui ne laisseront pas des séquelles susceptibles de nous replonger dans les situations de départ.

Faire recours à Dieu , l’Autorité Suprême comme une option ultime, relève de la légalité absolue et ne peut être confrontée à aucune opposition que ce soit, car au préambule de la constitution togolaise nous lisons ceci : « Nous , peuples togolais, nous plaçant sous la protection divine… » Par ailleurs, l’article 11 de la même constitution reconnaît la liberté de religion pour tous.

« Peuple togolais par ta foi, la nation est née »
je convie chacun de nous à scruter cette allocution inscrite sur le monument de l’indépendance pour se convaincre de la portée de l’intervention divine dans l’avènement du Togo nouveau auquel nous aspirons tous.

Togolais de toutes les contrées du monde, viens ,bâtissons la cité!

*DJODJI KLUTSE,*

Défenseur des droits de l’homme.

Appel du REJADD-TOGO à la libération des détenus d’opinion dans les prisons civiles du Togo pour lutter contre le ravage de la pandémie du Covid-19 en milieu carcéral au Togo.

Photo de monsieur Assiba Johnson, pdt du REJADD-TOGO, prise au siège de l’ONU à Genève

Semblerait il qu’ il y aura d’ici fin de ce mois, une seconde vague de libération de détenus par grâce présidentielle.

Mais selon les informations, les personnes concernées par cette remise de peine seraient des personnes déjà condamnées et à qui il reste une peine à encourir inférieure ou égale à 9 mois.

Si cette information se confirme, ce serait une très bonne nouvelle.
Malheureusement cette décision des autorités de remettre en liberté les détenus à qui il reste au moins 9 mois de peine à courir, si elle est salutaire, reste toujours insuffisante parce qu’elle ne répond pas totalement au profil des détenus à gracier suivant l’appel de la Haut-commissaire des droits de l’homme.

Les personnes arrêtées pour leur opinion ou pour des raisons politiques jugées ou en instruction, doivent impérativement faire partie de cette nouvelle vague de libération.
C’est en cela que nous exhortons les autorités togolaises à élargir la liste des détenus à remettre en liberté par grâce présidentielle dans les jours à venir aux détenus d’opinion et personnes âgées de plus de 60 ans.

Assiba JOHNSON

TOGO : COVID-19, l’appel du REJADD partiellement entendu, 1048 détenus libérés

TOGO : COVID-19, l’appel du REJADD partiellement entendu, 1048 détenus libérés 

4 AVR. 2020 PAR FRANÇOIS FABREGAT  BLOG : AFROUEST-ACTU FRANÇOIS FABREGAT

https://blogs.mediapart.fr/francois-fabregat/blog/040420/togo-covid-19-lappel-du-rejadd-partiellement-entendu-1048-detenus-liberes 
La libération immédiate de 1048 détenus du Togo fait partie des mesures figurant parmi les dispositions prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété pour trois mois à compter du 1er avril 2020, annoncé par Faure Gnassingbé. Mais le cas des prisonniers politiques injustement détenus suscite des interrogations, feront-ils partie des 1048 ?

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Covid-19, Protégez-vous, restez chez-vous

Faure Gnassingbé s’est adressé à la nation dans une allocution télévisée le 1er avril, consacrée à la crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19) et à la riposte nationale contre la pandémie. Avec une mesure phare celle d’un couvre-feu à partir du 02 avril 2020, pour une durée indéterminée. Selon Faure Gnassingbé : « Cette disposition de notre Constitution, jamais mise en œuvre dans l’histoire récente de notre Nation, est la preuve de la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés ». On peut noter que si l’état d’urgence sanitaire est instauré pour trois mois le couvre-feu est instauré lui pour une durée indéterminée, sans précision de la motivation. A moins que ce soit le spectre de la contestation post-électorale des résultats de la dernière élection présidentielle, rôdant toujours de manière invisible à l’instar du Covid-19, qui ait motivé le caractère indéterminé de la mesure. Autant dire que la contestation post-électorale est rangée de facto dans le placard, bien rempli au Togo, de la contre-vérité des urnes.

Libération de 1048 détenus par décret de grâce présidentielle

Finalement l’appel lancé par le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) le 30 mars a été entendu. Il faisait suite à l’appel « à la libération urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de covid-19 ne fasse des « ravages » dans les prisons souvent surpeuplées, lancé le 25 mars 2020 par la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et ex-présidente du Chili, Michelle BACHELET.

Au Togo cette mesure de libération est prise en application d’un décret de grâce présidentielle et concerne des détenus des prisons civiles de Dapaong, Mango, Kanté, Kara, Bassar, Sokodé, Atakpamé, Kpalimé, Notsé, Tsévié, Vogan, Aného et Lomé.

Et les prisonniers politiques ?

Il reste à connaître – dans la mesure ou l’information n’a pas encore été communiquée -, si parmi la liste des bénéficiaires du décret figure, entre autres, la totalité des prisonniers politiques injustement détenus de façon arbitraire dans les prisons du Togo. Car ceux-là assurément ne méritent pas de subir la double peine, celle d’une incarcération arbitraire et injustifiée et éventuellement une contagion au Covid-19 pour cause de promiscuité.

Création d’un organe interministériel : CNGR Covid-19

Parmi les mesures décidées par décret relatif à l’état d’urgence sanitaire, figure la création d’un organe interministériel de gestion de la crise sanitaire, la Coordination Nationale de Gestion de Riposte au Covid-19 au Togo (CNGR Covid-19), directement placée sous l’autorité du Chef de l’Etat, et composée de représentants d’une douzaine de ministères, des services de santé des armées, des Ordres des médecins et pharmaciens, du secteur privé, des agences nationales de protection civile et de sécurité alimentaire, ou de syndicats de transporteurs. La mission du CNGR Covid-19, est d’assurer la coordination interministérielle relative à la mise en œuvre des décisions gouvernementales, leur préparation et mise en exécution, la centralisation et l’analyse de toutes les informations en relation avec la pandémie, la conception des scénarii d’anticipation et de riposte, et la planification, la programmation et le suivi-évaluation des interventions de la riposte.

Limitations dans les transports publics

Concernant les transports un décret rend désormais obligatoire, pour les responsables de gares routières, l’installation de dispositifs de lavage des mains, ainsi que pour les chauffeurs et passagers à bord des véhicules la protection par des bavettes. Le nomme de passagers par véhicule est limité à 30 pour les véhicules de la SOTRAL (Société des transports de Lomé), 3 (plus le chauffeur) dans les taxis en ville, 05 dans les bus de 09 places, et 08 dans les bus de 15 places.

Mesures sociales : Gratuité de la tranche sociale de l’eau  

Dans les prochains jours un programme de transferts monétaires à l’endroit des personnes les plus affectées par la crise est envisagé. 

Concernant la distribution de l’eau, une note officielle, signée par le ministre en charge de l’eau, Antoine Lekpa Gbegbeni, instaure pour une durée de 03 mois, la gratuité de la tranche sociale de la facturation d’eau de la Société Togolaise des Eaux (TDE), laquelle correspond à une consommation d’eau comprise entre 0 et 10 m3. S’ajoute à cette mesure la mise à la disposition pour la population, de 5000 branchements sociaux, à un coût réduit de 25 000 FCFA, contre 75 000 FCFA.

Instauration d’un Couvre-feu

Un communiqué interministériel instaure également à compter du 2 avril, un couvre-feu de 20h GMT à 06 h, sans précision de limite dans le temps. C’est une force anti-pandémie de 5000 hommes qui est chargée de veiller de son application. Afin qu’il puisse être respecté les horaires de travail ont été ajoutés entre 09h et 16h afin de permettre à tous de respecter le couvre-feu.

Economie : création d’un Fonds National de Solidarité économique  

Faure Gnassingbé a annoncé la création d’un Fonds National et de Solidarité économique abondé de 400 milliards FCFA (609.797 millions d’euros) dont il a décrit les contributeurs en ces termes : « Ce Fonds sera alimenté par l’apport du gouvernement, les mobilisations auprès des partenaires internationaux, du secteur privé national et international et de toutes les bonnes volontés »,

Le gouvernement envisage des mesures spécifiques pour soutenir la production agricole et assurer l’autosuffisance alimentaire qui devraient être annoncées rapidement, tout comme celles en soutien à la consommation, la production, la sauvegarde de l’emploi ou la situation fiscale des entreprises.

Le vendredi 3 avril le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) réuni à Washington annonçait avoir autorisé un décaissement immédiat en faveur du Togo de 131,3 millions $, [4 fois plus important que celui initialement prévu (35 millions $)], devant permettre, selon un communiqué de l’institution, d’aider le Togo « à faire face aux implications humaines et économiques de la pandémie de COVID-19 », répondant ainsi à la demande faite par les autorités.

A l’instar des plans annoncés par les grandes nations occidentales et l’union européenne, nous assistons, au Togo comme dans l’ensemble des pays en Afrique et dans le monde, à une valse des milliards. Espérons pour le peuple togolais comme pour les peuples d’Afrique et du monde, que lorsque sera venu le moment ou les gouvernements leur présenteront l’addition très salée de la crise sanitaire, cette valse des milliards ne se transforme pas en Java des bombes atomiques, financière ! FF.

François FABREGAT

4 avril 2019

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Libération de 1.048 personnes privées de liberté au Togo pour cause des ravages du covid19. L’exécutif togolais peut mieux faire.

Monsieur Assiba JOHNSON, photo prise dans la salle du conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève.

Avant toute chose, je tiens sincèrement à remercier l’exécutif togolais d’avoir procédé à la libération de 1.048 personnes privées de liberté dans nos prisons.

J’ose croire que c’est une première vague de libération et que dans quelques jours, on procédera à la libération d’une seconde vague car les profils des 1.048 personnes libérées ce 2 avril 2020 ne reflètent pas en totalité les profils des détenus recommandés par l’ONU.

Sur certains sites internet, on nous fait savoir que les personnes libérées sont celles qui ont presque purgé leur peine ( ce qui est vrai car certains responsables du PNP arrêtés en avril 2019, condamnés à 1 an de prison ferme, devraient purger la totalité de leur peine dans ce mois d’avril 2020 et remis en liberté ) ou dont les crimes d’emprisonnement ne sont pas d’une extrême gravité.

Si c’est le cas, j’invite l’exécutif togolais à faire mieux que ça en procédant dans les jours à venir à la libération des détenus dans nos prisons aux profils indiqués par les Nations unies.

La haut-commissaire aux droits de l’homme des nations unies a bien précisé le profil des prisonniers à relâcher par les gouvernements.

Face aux ravages de la pandémie du Covid 19, Madame Michelle BACHELET a exhorté les gouvernements et les autorités à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention, en libérant par exemple « les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible ». L’ex-présidente du Chili, a par ailleurs enjoint les gouvernements à libérer toute personne détenue sans fondement juridique suffisant, y compris les personnes détenues simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».

La haut-commissaire aux droits de l’homme n’a pas exhorté les gouvernements à libérer des personnes ayant presque purgé leur peine. L’exécutif togolais, lui même pourrait faire cette faveur aux personnes ayant presque purgé leur peine en les relaxant comme il l’a fait en fin janvier 2019 et comme il vient de le faire ce 2 avril 2020. Je les invite à mieux faire en respectant à la lettre le profil des détenus recommandé par l’ONU. ASSIBA JOHNSON

COMMUNIQUE DU REJADD-TOGO RELATIF A L’APPEL DE L’ONU A LA LIBERATION DES DETENUS POUR EVITER « DES RAVAGES DU COVID -19 EN PRISON ».

Monsieur JOHNSON au palais des Nations à Genève, salle du conseil des droits de l’homme.

En décembre 2019, un virus inconnu de la famille des coronavirus est apparu dans le centre de la Chine qui a pris rapidement des mesures drastiques de confinement et de désinfection pour près de 60 millions de personnes.  Cependant, le virus, que certains chercheurs scientifiques  comparent  à celui de la grippe espagnole, se répand partout dans le monde paralysant des pays entiers et faisant à ce jour des milliers de décès dans le monde. Le covid-19 a commencé à frapper les prisons, les maisons d’arrêt et les centres de détention d’immigrants. Ainsi, l’Europe est devenue depuis le début du mois de mars, le nouveau foyer de la pandémie avec un record en nombre de décès. Depuis quelques jours, on compte une centaine de cas  de contamination et une cinquantaine de décès dus au Covid-19 en Afrique. Notre pays n’est malheureusement pas épargné par cette pandémie. Il a enregistré au 29 mars 2020, 30 cas confirmés, 22 cas actifs, 7 cas guéris et malheureusement 1 décès.

Face à cette crise sanitaire mondiale, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et ex-présidente du Chili, Michelle BACHELET a appelé le mercredi 25 mars 2020 à la libération urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de covid-19 ne fasse des « ravages » dans les prisons souvent surpeuplées. Elle a exhorté les gouvernements et les autorités à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention, en libérant par exemple «  les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque fiable ». L’ex-présidente du Chili, a par ailleurs enjoint les gouvernements à libérer toute personne détenue sans fondement juridique suffisant, y compris les personnes détenues simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».

Certains pays sur les 5 continents n’ont pas tardé dès cet appel de la haut-commissaire à libérer des centaines de détenus  dans les prisons et maisons d’arrêt.

Malheureusement, notre pays le Togo, fait partie des rares pays sur les 5 continents, qui hésitent  jusqu’à ce jour en procédant à la libération des  détenus aux profils indiqués par la haut-commissaire. Or, notre pays ne disposerait pas comme la plupart des pays,  de moyens et d’équipements sanitaires nécessaires pour faire face à cette pandémie, surtout dans nos prisons.

Notons que les conditions de vie et de détention dans les prisons civiles du Togo restent précaires. Elles sont caractérisées par une surpopulation carcérale causant des problèmes d’hygiène, l’accès difficile aux soins de santé, une alimentation insuffisante d’un repas par jour au lieu de trois et de moindre qualité. Face à cette situation, le Comité contre la Torture a recommandé à l’Etat togolais de procéder à la fermeture de la prison civile de Lomé où les conditions de détention sont les plus difficiles suite à l’examen du 3ème rapport du Togo en fin juillet 2019. Malheureusement, l’Etat togolais n’a pas jusqu’à ce jour fermé la prison civile de Lomé.

Au vu de tout ce qui précède, le REJADD-TOGO joint sa voix à celle de la haut-commissaire,  tout en invitant  le gouvernement togolais à libérer dans un bref délai dans nos prisons :

  • Les détenus les plus âgés  (plus de 60 ans) quel que soit la nature de’ l’infraction ;
  • Les malades  et les délinquants présentant un risque fiable ;
  • Les personnes arrêtées lors des manifestations de l’opposition ; *
  • Les personnes arrêtées en lien avec la crise du 19 août 2017.

Fait à Lomé, le 30 mars 2020

Le Président National

JOHNSON Kwassi Assiba Biova

La France et l’OIF soutiennent la Société civile francophone

Le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a attribué, en 2019, une subvention de 50 000 euros à l’OIF pour renforcer son soutien à la société civile francophone. Cette contribution additionnelle de la France a permis de lancer un [appel à initiatives en faveur des organisations de la société civile->https://www.francophonie.org/appel-projet-societe-civile-odd-49658.html], doté d’un financement global de 100 000 euros. 

Il vise à soutenir des initiatives de la société civile francophone contribuant à la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD). Cet appel à initiatives, ouvert jusqu’au 26 mai 2019, doit également permettre de favoriser la reconnaissance du rôle de la société civile en tant qu’acteur à part entière dans la mise en œuvre des ODD à travers le développement et le renforcement de partenariats entre les organisations de la société civile francophone ; ainsi que l’identification d’OING et ONG francophones innovantes et engagées dans la mise en œuvre des ODD.

Michel Tarran, Délégué pour les relations avec la société civile et les partenariats du MEAE et Catherine Cano, Administratrice de l’OIF ont donc officialisé, le 16 mai, cette collaboration pour soutenir et valoriser l’action de la société civile francophone.

La société civile est aujourd’hui un acteur incontournable de la gouvernance mondiale et un partenaire essentiel dans la définition, la mise en œuvre et l’évaluation des réponses aux défis de notre temps. Ce partenariat financier avec le MEAE permettra de continuer à mettre la société civile au cœur du projet francophone pour que la communauté linguistique et de valeurs se traduise dans des actions collectives au bénéfice de tous et toutes  dans l’espace francophone.

Une telle ambition ne pourra se concrétiser sans la volonté et le soutien des Etats et gouvernements membres de la Francophonie.

Rappelons que l’OIF a permis à dix représentants des organisations accréditées de bénéficier à Paris du 21 au 25 novembre 2019 d’une formation en plaidoyer et communication d’influence. Le président du REJADD-TOGO, monsieur JOHNSON Kwassi Assiba Biova fait partie des 10 lauréats à cette offre de formation de l’OIF.

Le message de l’OIF informant les 10 Lauréats de l’approbation de leur candidature.

J’ai le plaisir de vous faire savoir que votre profil a été retenu dans le cadre de l’appel à candidatures pour prendre part à une formation à Paris du 21 au 25 octobre prochain organisé par la Francophonie et Coordination Sud. Je tiens tout d’abord à vous adresser toutes mes félicitations pour la grande qualité de vos candidatures.

Vous trouverez ci-dessous la liste des 10 lauréats de ce dispositif :

M. Kablan Jean Michel ATTA pour le Centre Internationale de Droit Comparé de l’Environnement (CIDCE) – France;

M. Kwassi Assiba Biova JOHNSON pour le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) – Togo;

M. Cocou Parfait BLALOGOE pour le Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local (CREDEL) – Bénin;

M. Dibam DJONG-YANG pour l’Association pour la Protection des Droits des Enfants au Tchad (APDET) – Tchad;

Mme Eva GANGNEUX pour l’Association Défense International des Enfants Belgique – Belgique;

Mme Dalenda MEKKI pour la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF) – Tunisie;

Mme Ndeye Dieynaba NDIAYE pour le Collectif des Femmes pour la Promotion du Patrimoine Immatériel en Francophone – Canada;

Mme Rizalatou SANT ANNA pour Femmes, Droits et Développement en Afrique (WILDAF) – Togo;

Mme Anna UNUPOGHLYAN pour la Fondation Kasa – Arménie;

Mme Yasmina ZONGO pour la Fédération Internationale des Centres d’Entrainements et Méthodes d’Education Active (FICEMEA) – Sénégal.

Florian COUTAL

Responsable du programme « Société civile »

Direction des Affaires politiques et de la Gouvernance démocratique (DAPG)

Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

19-21, Avenue Bosquet, 75007 – Paris (France)

Tél     : +331 44 11 12 74 (Bureau)

Togo: Quatre défenseurs des droits humains en détention dans le cadre de l’exercice de leur mission

COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT

 

TOGO : Quatre défenseurs des droits humains en détention dans le cadre de l’exercice de leur mission

 

Genève-Paris-Lomé, le 17 septembre 2018 – Les défenseurs des droits humains au Togo sont victimes de menaces, de représailles et travaillent dans un contexte difficile. A la prison civile de Lomé, quatre défenseurs des droits humains sont actuellement en détention préventive. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (un partenariat OMCT-FIDH), le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) réitèrent leur appel au Gouvernement togolais pour que les libertés d’expression et d’association soient pleinement respectées.

Au lendemain des grandes manifestations populaires qui ont agité le pays depuis août 2017 et qui ont été durement réprimées, le Togo continue de vivre dans un climat politique tendu où les défenseurs des droits humains sont régulièrement victimes de menaces, d’intimidations, d’agressions et même de détention arbitraire. Le harcèlement des défenseurs est rendu possible par un cadre juridique pénal excessivement vague, qui permet de criminaliser l’exercice légitime de la liberté d’expression et de la liberté d’association, comme le rappellent régulièrement depuis plus de 10 ans les instances internationales de protection des droits humains dans leurs recommandations adressées à l’État togolais[1].

Dans ce contexte, quatre défenseurs des droits humains se trouvent en détention préventive à la prison civile de Lomé, tous avant jugement. MM. Messenth Kokodoko et Joseph Eza, membres du mouvement citoyen NUBUEKE[2], ont été arrêtés respectivement les 17 et 19 octobre 2017 en raison de leur participation à l’organisation des manifestations de l’automne 2017, et sont accusés de « groupement de malfaiteurs », « incitations à la violence », « appel à la haine », « brulure d’édifice public », « troubles aggravés à l’ordre public ».

  1. Johnson Assiba,président du Regroupement des jeunes Africains pour la démocratie et le développement, section-Togo (REJADD-Togo)[3], a été arrêté le 4 avril 2018 et inculpé de « diffusion de fausses nouvelles » et « outrage aux autorités publiques ». Ces charges sont liées à la publication, le 10 février 2018, du rapport préliminaire du REJADD-Togo et du Réseau africain pour les initiatives de droits de l’Homme et de solidarité (RAIDHS) intitulé Togo : Plus de 100 morts dans la répression des marches pacifiques du 19 août 2017 au 20 janvier 2018[4]

Enfin, le 22 août 2018, M. Folly Satchivi, responsable du mouvement « En aucun cas »[5],  a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence de presse sur la feuille de route de la CEDEAO concernant la crise politique au Togo. Il a été accusé de « rébellion » et d’« apologie de crimes et délits ».

Lors d’une visite à la prison civile de Lomé, le 5 septembre 2018, Mme Marta Gionco, Conseillère aux droits de l’Homme de l’OMCT et membre de l’Observatoire, et une équipe du CACIT se sont vu refuser l’accès aux quatre défenseurs des droits humains en l’absence d’autorisation de leur juge d’instruction, une raison surprenante au regard du rôle dévolu aux organisations de la société civile dans leur mandat de monitoring des lieux de détention d’une part, et d’autre part de la pratique ayant cours au Togo.

En outre, au cours de la visite de la prison, l’équipe a constaté de très mauvaises conditions d’hygiène et de vie, une surpopulation et un manque de séparation entre les personnes en détention préventive et les personnes condamnées, ainsi qu’un manque d’accès aux soins médicaux.

L’Observatoire, le CACIT et la LTDH condamnent fermement la détention de MM. Messenth Kokodoko, Joseph Eza, Johnson Assiba et Folly Satchivi qu’ils estiment arbitraire, en ce que les charges contre ces défenseurs relèvent manifestement d’une interprétation abusive des règles de droit dans le but de freiner leur travail de défense des droits humains, et appellent les autorités togolaises à s’abstenir de toute forme d’intimidations et de menaces à l’encontre de l’ensemble des défenseurs des droits humains au Togo, et à se conformer en toutes circonstances aux normes régionales et internationales relatives à la liberté d’expression, d’association et d’information.

L’Observatoire, partenariat de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la FIDH, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’OMCT et la FIDH sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Union européenne pour les défenseurs des droits de l’Homme mis en œuvre par la société civile internationale.

Pour plus d’informations, merci de contacter :

  • OMCT : Marta Gionco :+41 22 809 49 39 / mgi@omct.org
  • FIDH : Maryna Chebat : +33 6 48 05 91 57 / mchebat@fidh.org / @MS_Chebat
  • CACIT : Ghislain Koffi D. Nyaku : +228 91 60 20 33 / ghislainyaku10@gmail.com

 

[1] Voir le Rapport de la Rapporteure Spéciale sur la Situation des Défenseurs des Droits de l’Homme Margaret Sekaggya, Doc. A/HRC/25/55/Add.2, 26/02/2014 ; Comité des Droits de l’Homme, Liste de points établie avant la soumission du cinquième rapport périodique du Togo, Doc. CCPR/C/TGGO/QPR/5, 09/12/2016, para. 20, Conseil des Droits de l’Homme, Rapport du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel, Doc. A/HRC/34/4, 30/12/2016.

[2] Le mouvement Nubueke est un mouvement citoyen pacifique qui milite pour des élections équitables et la limitation à deux mandats pour le Président.

[3] REJADD-Togo est une organisation qui dénonce les violations des droits humains au Togo et qui dispose du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) depuis 2016. Elle est par ailleurs membre du CACIT.

[4] Voir l’appel urgent de l’Observatoire TGO 001 / 0418 / OBS 049, publié le 16 avril 2018.

[5] Le mouvement « En aucun cas » milite pour le retour à la Constitution de 1992 laquelle prévoyait une limitation du nombre de mandat présidentiel à seulement deux mandatures.